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SMACK

Espace Vallée d'Aoste
14, rue Des Capucines - Paris

HELP (part.)

28 novembre 2007 - 20 marzo 2008
Espace Vallée d'Aoste
14, rue Des Capucines - Paris

musica di Toninho Ramos e Laurent Desmurs

tecnica mista su compensato fenolico
125x150 cm

ARF


SIGH
Daria Jorioz
Barbara Tutino. Hommage au " septième art"

La peinture de Barbara Tutino confirme la persistance et la nouvelle vigueur d'une ligne figurative dans l'art contemporain, tant actuelle qu'ouverte à la conscience de la tradition. Sa recherche expressive à la forte valence individuelle abhorre les classements simplistes en révélant, non pas tellement un intérêt à reconquerir le figuratif au sens traditionnel, mais plutôt l'intention de travailler sur des images que l'on puisse reconnaître, définies par rapport à la réalité et capables d'exprimer des idées et des émotions.

SMACK
C'est une peinture à la dimention spatiale toujours limpide,au signe net, incisive et énergique, équilibrée dans le choix des couleurs, une peinture qui, en quelque sorte, réaffirme un principe esthétique qui semblait avoir définitivement été dénaturé par les avant-gardes des premières années du XX siècle. L'artiste valdôtaine propose maintenant au public une selection de dix tableaux de grandes dimensions, ayant pour thème le cinéma hollywoodien et néoréaliste de l'après-guerre aux années Soixante-dix.
Après les Assonaze piromantiche présentées par Janus au Fort de Bard en 1993 et dédiées au geste créateur de certains célèbres chefs d'orhestre, dans lesquels Enrico Crispolti reconnaît "des suggestions de Bacon mais perçues à travers des modèles plus lointains de tradition anglos-saxonnemoderne", après la série des portraits intenses des empereurs romains qui illustraient la Caduta di un impero, exposition partagée avec le sculpteur Marina Torchio et présentée à l'Espace Porta Decumana d'Aoste en novembre 2004, après les récentes peintures sur bois qui composent la série intitulée Sulla montagna, Barbara Tutino médite maintenant sur la magie du "septième art", emprisonnée dans les photogrammes - choisis par l'artiste de façon apparemment fortuite - de certains films les plus populaires du XX siècle.
Il s'agit de réélaborer et visiter un cinéma mythique et de légende dont le souvenir émerge de manière prépondérante à travers les images de quelques-uns des acteurs cinématographiques les plus célèbres de tous les temps. Kirk Douglas, Gène Hackman, Grace Kelly, Ingrid Bergman, Gregory Peck, Ava Gardner, James Dean et Marilyn Monroe deviennent donc des icônes de la culture visuelle du XX siècle, qui appartiennent en quelque sorte à notre expérience individuelle et collective. Les oeuvres sont réalisées sur des panneaux de contre-plaqué phénolique, matériau qui confirme la prédilection de l'artiste pour l'expérimentation toujours présente dans son concept de "faire de l'art" et dont la rude surface mouchetée devient elle-même une sorte de reprodution de la pellicule cinématographique.
La peinture de Barbara Tutino dialogue non seulement avec le cinéma, "nouvel art du XX siècle" selon la définition du metteur en scène russe Ejzenstejn, mais aussi avec l'illustration, la bande dessinée, la musique, la littérature. Son langage est circulaire, multiforme, à facettes; il renvoie constamment àtous les arts visuelles; il réélabore avec originalité les mythes du XX en sollicitant notre imaginaire à travers un signe précis et personnel, formule figurative énergique d'expressivité essentielle.
Parmis les films cités dans l'exposition, il suffit de rappeler Sept ans de réflexion (The Seven year Itch, 1955) de Billy Wilder, comédie hollywoodienne qui détermine l'apogée de la célébrité de Marilyn Monroe, femme fragile et mystérieuse, incarnation d'une beautè idéalisée dont le mythe survit, inaltéré, au temps qui fuit.
Outre Marilyn, figure contradictoire et fascinante, icône pop et symbole du rêve américain, Barbara Tutino choisit Ingrid Bergman et Gregory Peck dans les séquences d'un des chefs-d'oeuvre d'Alfred Hitchcock, La maison du docteur Edwardes (Spellbound, 1945), mais fait aussi défiler devant nos yeux les rudes personnages du genre western et les protagonistes très humains et opprimés du cinéma néoréaliste italien.
Par exemple, le tableau dédié au très célèbre film de Vittorio de Sica Le Voleur de Bicyclettes (Ladri di biciclette, 1948), où semble transsuder une sorte de réalisme existentiel qui restitue la tension émotive à la figure humaine dans une réflexion sagace de l'expressionisme, est d'une nette intensité expressive.
Mais au-delàde la représentation des films,qui n'entend en aucune manière devenir un citationisme stérile, ce qui compte pour le peintre c'est le rappel à une culture visuelle dont on semble aujourd'hui avoir perdu l'enchantement.
Barbara Tutino elle-même nous explique que "ses oeuvres prennent une tournure qui évoque vaguement l'art de l'affiche et de la bande dessinée et reconduit à un imaginaire désuet ayant appartenu à sa génération, qui était jeune dans les années Soixante-dix". Un aspect important de sa recherche picturale est exalté par le choix du titre de l'exposition - un sonore Smack! - et les titres des oeuvres qui renvoient au langage onomatopéique des bandes dessinées. Elle aime se mesurer avec toutes les expressions artistiques et, dans cette optique, s'est concrétisée la collaboration avec les musiciens Laurent Desmurs et Toninho Ramos, qui ont composé six morceaux musicaux différents inspirés de cet itinéraire créateur.

BANG

BANG (part.)

OPS

SLURP

SLURP (part.)

SNIFF

SOB

YAOH OU YUPPIE



CIAK

CIAK (part.)

SNORT

Absolument consciente des potentialités des arts visuels en rapport aux expérimentations contemporaines dans le domaine de la musique, Barbara Tutino met ainsi en relief la valeur de communication de l'activité artistique.
 
 Sito a cura di Michele Specaesposizioni > smack home